
Dev essaie de mettre sa carrière d’acteur sur les rails et de réussir côté cœur avec l’aide de sa bande éclectique d’amis.
Aziz Ansari signe avec Master of None la série la plus contemporaine de ces cinq dernières années. On lui trouve des airs de Louie, l’absurde en moins, dans sa manière de raconter le quotidien avec franchise et simplicité, et pour les errements du protagoniste dans la ville de New York qui semble avoir été peinte aux couleurs de l’automne.
Paradoxalement, la série tacle un nombre incroyable de « maux » de son temps : sexisme, individualisme, racisme ordinaire, difficulté de vieillir… Mais elle le fait avec une bienveillance salvatrice, celle de scénaristes qui aiment profondément leur époque et qui font tout pour ne pas donner dans le « c’était mieux avant ».
Master of None ne fait pas que prêcher la bonne parole ; elle met elle-même en scène des personnages féminins incroyables, de la meilleure amie lesbienne de Dev, Denise (Lena Waithe) à l’improbable Claire Danes (Homeland) venue jouer la femme mariée blasée qui cherche à tromper l’ennui et son mari le temps d’un épisode. Sans oublier Rachel (Noël Wells, brièvement passée dans le Saturday Night Live), romantic-interest géniale du héros tout au long de la saison, qui évolue à ses côtés en restant aussi drôle qu’indépendante. Une recette gagnante.